Les Sols

Les racines des vignes bordelaises plongent dans d’anciens fonds marins ayant constitué un immense plateau calcaire et découpé depuis trois millions d’années par les fleuves et les rivières qui y coulent encore aujourd’hui.

Ces cours d’eau ont charrié une multiplicité de pierres, cailloux et autres sédiments de taille variable, et ainsi façonné les terroirs du Bordelais en général et de la rive droite en particulier. Entrainant avec lui les minéraux de sa terre de provenance (la Dordogne du Massif Central, la Garonne des Pyrénées…), et déposant en premier sur son passage les sédiments les plus gros, chacune de ces rivières est à l’origine de la superbe diversité des vins de Bordeaux.

Il en est ainsi à Lalande de Pomerol, enfant des cours de l’Isle et de la Barbanne et qui étend ses 1150 hectares de vignes sur des terrasses constituées de dépôts alluvionnaires de l’ère Tertiaire.

À l’Ouest de l’appellation, la rivière de l’Isle bordée sur sa rive droite par la falaise calcaire de Fronsac a tout d’abord déposé ses sédiments sur sa rive gauche, donnant naissance aux terrasses de graves. Par la suite la Barbanne, qui sépare l’appellation Lalande de Pomerol sur sa rive nord de sa voisine Pomerol au sud, est venue y découper une petite vallée offrant ainsi un relief supplémentaire. Le sous-sol est constitué principalement de dépôts décalcifiés durcis et rougis de quartz, silex et granits riches en oxydes ferriques, appelés ici « crasse de fer ».  Au Nord, les terres sont argilo-limoneuses et deviennent  plus limoneuses en se rapprochant de la vallée de l’Isle, à l’Ouest. Au sud et à l’Est, on retrouve des sols argilo-graveleux. Cette diversité constitue une palette d’une grande richesse de couleurs et de textures, l’étoffe de nos grands vins.